Poteaux incendie : enjeux de sécurité et santé publique

Indispensables à la sécurité des personnes et des biens, les poteaux incendie, ou hydrants, fournissent aux pompiers des sources d’eau cruciales. Ces dernières complètent d’autres accès comme les bouches incendie, citernes, ou réserves à l’air libre. Intégrés aux réseaux d’eau potable, leur utilisation peut affecter la qualité de l’eau distribuée. Cela pose des défis aux exploitants en raison des risques de casse dans les canalisations lors de leur maniement.

La réglementation des poteaux incendie

L’installation et l’utilisation des poteaux incendie sont strictement réglementées. Le maire est le garant de la sécurité de ses administrés. Il est responsable de leur mise à disposition, même si la gestion de la distribution d’eau est transférée à un syndicat intercommunal ou à une entreprise privée.

A lire également : Logiciel de suivi de la qualité : comment choisir votre outil ?

Des affaires comme l’arrêt d’Oléron Sainte-Marie du 7 novembre 1962 et l’affaire Strohmaier de 1960 ont établi une jurisprudence, confirmant la responsabilité des communes en cas de sinistres dues à un nombre insuffisant de poteaux incendie. La Circulaire Interministérielle N° 465 du 10 décembre 1951 et l’arrêté du 1er février 1978 précisent que les sapeurs-pompiers doivent avoir accès à 120m³ d’eau en deux heures. Cela provient de réseaux ou de points d’eau naturels ou artificiels avec une distance maximale de 400m entre deux hydrants. En zone habitée, les pompiers doivent avoir accès à l’eau à moins de 200 mètres pour assurer une extinction continue du feu. Ainsi, vous améliorez votre installation avec des poteaux incendie fiables.

Calcul du périmètre de couverture des 200 mètres d’un PI

La distance de 200 mètres doit être mesurée en tenant compte des chemins accessibles aux services d’incendie et de secours. C’est d’ailleurs indiqué dans le référentiel national de la défense extérieure contre les incendies (RNDECI) établi par l’arrêté du 15 décembre 2015 (NOR : INTE1522200A).

Sujet a lire : Les actualités liées à l’industrie du e-commerce et de la vente en ligne

Les Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) travaillent actuellement sur l’optimisation des ressources dédiées à la défense incendie. Ces normes pourraient donc changer prochainement pour améliorer l’efficacité des moyens par rapport aux objectifs. 

Pour s’assurer que les SDIS sont bien équipés en cas d’incendie, des entretiens et des tests réguliers sont nécessaires. La loi oblige les collectivités à vérifier le bon fonctionnement des hydrants par un contrôle annuel, réalisé par les pompiers et les exploitants.

Cette maintenance préventive des points d’eau incendie (poteaux, bouches, points d’aspiration) inclut un contrôle fonctionnel :

  • Visibilité
  • Signalisation
  • Bon fonctionnement
  • Manœuvrabilité
  • Présence d’eau

Il ne faut pas oublier le contrôle de débit/pression selon les normes NFS 61-200, NFS 61-211, NFS 61-213.

Les enjeux d’exploitation

Il faut vérifier le débit à 1 bar sur 8 poteaux incendie dans une même zone et souhaite savoir si une réglementation spécifique s’applique à cette opération simultanée. Le réseau privé (nouveau centre commercial) est alimenté par un réseau urbain. Il nécessitera un renforcement selon les directives du SDIS, probablement par un surpresseur ou des réserves incendie. 

Les SDIS de différents départements définissent les caractéristiques des poteaux incendie. De plus, la maintenance préventive annuelle, incluant la vérification du système anti-congélation, est essentielle. Les interventions curatives sont également essentielles pour garantir leur bon fonctionnement en cas d’urgence incendie.